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MÊME LES TROUS NOIRS PLEURENT
21 mars 2020

LES TENAILLES TROUBLÉES

       

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    Le téléphone coupé sur une table basse se noie dans une flaque de champagne tiède - Le coup de folie est parti tout seul entre un sourire et un verre de Martini - L'ammoniaque acidulé anesthésie les palais enivrés - Le colis piégé sera bientôt livré par un colibris doré – J’avais des raisons de partir au début de la nuit - Pour lancer un défi à l’ennui - Cette fille pourtant avait un truc en plus - Portant une robe brodée de milles lapsus - Les langues fourchent sur son cou- Les yeux louchent sur son décolleté - Elle danse sans chercher de sens à cette parade artificielle - Encensant les esprits malgré elle - Le rimmel cache les prières intérieures - Les épaules nues éblouissent les presque-morts - Cadavres roulant comme des bouteilles vides sous des canapés trop moelleux - De la cendre sur les mains - Rampant dans une canopée de corps et de parfums- La sueur sucrée des chuchotements - Serpents sensuels ondulant en susurrant - Lentement mais sûrement - J'avais raison d'aller prendre l’air – D’oublier de me pendre à son regard hypnotisant - Rayon laser sournois qui découpe le coeur en tranches de regrets - Zombies en file indienne à faire le guet - À quémander de l’amour comme des ombres errantes - Le signal d’un battement de cil - Les ailes d’un papillon en talons- À tâtons vers le monde des papesses, des mots doux et des tresses infinies - Sur la pointe des pieds - Le parquet lustré reflète la parade des âmes en rade - Lames de rasoir tranchant les certitudes et les poignets aux bracelets argentés - Le rouge des lèvres charnues - L'haleine chargée de gin tonic - Un pas hésitant vers l’inconnu - La frénésie mise à nue - Cambrure douloureuse tournoyant au milieu d'un salon cyclonique - Forceps écartant les doutes des sentiments rouillés - Qu'elles sont belles les failles timides - Hésitantes et maladroites - Boules de ouate détrempées- Lumineuses lucioles trop souvent éteintes - Fioles d’absinthe teintées de vent - J’avais raison de fermer la porte sans me retourner - Le diable s’accrochait déjà à la manche trop blanche de ma chemise – Les charognards survolaient ma carcasse fébrile - Imprégnant ma peau, mon sang et ma transpiration - Sans garde-fou et inspiration – En arc de cercle au milieu des nuages de fumée  - Pieds nus sur des brindilles de verre invisibles - Le désir éclaboussant les émotifs aux commotions illisibles - À bout de souffle, dans une flaque de bout épaisse - Un chien au bout d'une laisse - Sable mouvant de Chanel n°5 et de fausses promesses – J’avais raison de marcher sous la lune - De lui arracher son sac à main et d’incendier les étoiles fuyardes - Avant de me perdre dans le voile du  matin sans y prêter garde.                 

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