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MÊME LES TROUS NOIRS PLEURENT
25 mars 2020

LA MESSE DU LEVIATHAN

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Désarmé de toi – Une tuile qui glisse sur le toit – Désemparé sans gilet pare-balles – À tourner en rond dans l’appartement comme un poisson rouge  condamné à mort – J’étais bien con de ne pas t’avoir dit je t’aime une dernière fois – De me mettre à nu ailleurs que sur mon balcon – Sombre idiot seul au bal de fin d’année – Assis sur les marches  à vous regarder danser- Sombrant dans un punch d’alcool frelaté – J’envie ceux qui restent en vie – Je leurs en veux aussi – Quand l’étoile filante est passée sous mes yeux – J’ai fait un vœu – Que la lune  m’assassine si je me mens – Que la soie sert mon cou jusqu’à ce qu’il craque – Que la foudre tombe sur les chrysanthèmes de mes pensées – Je ne serai plus un fond de verre – Un vers à moitié luisant – Je veux avoir la peau moite –  Me rouler dans la ouate du soir - Transpirer ailleurs que sur les pages d’un cahier à spirale -  De sentir le râle des brûlants – De briller dans les yeux des enfants -  D’attirer les papillons ennuyés -  La rébellion injectée dans les veines – Un riff désarticulé -  Des singes sur la banquise – L’excès qui hurle qu’il arrive – L’abcès crève et se vide – Eve tripe sous acide – Adam est à genoux les yeux humides – L’hystérie d’un tueur en série qui n’a plus de proie – Un roi stérilisé de ses propres peurs – Le temps court déjà – Les volets claquent  dans la clameur des dieux- Les corbeaux volent sur le dos  – Il se passe quelque chose dans ce corps qui trépasse – Un shoot d’adrénaline – Une ligne de vie qui pousse sur la main – De la  farine invisible  plein les narines – Dans la chapelle derrière la maison – Les vitraux se roulent des pelles – Trop d’abstinence – Pas assez d'absinthe – La messe est dite en verlan – Les enfants de  cœur slament – Fendant  les larmes qui coulent sur des joues trop gonflées – Aux lames citoyens – Troyens amers – Armée de vivants  sans chef– L’art d’aimer – Aimanter par tout ce qu’il y'a à rattraper – Il est encore temps de croquer les citrons sucrés – De monter les cygnes aux ailes noircies – De vivre des premières fois – De sentir la grâce de Venus – De sombrer sur les sentiers vénéneux – De se piquer – De se perdre  dans l’herbe mouillée – Tendrement déboussolé et grelottant – De sentir le souffle sulfureux du  Leviathan.

 

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